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Les néo-nazis grecs espèrent entrer au parlement «pour décrasser le pays»

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Accusé d’attaques violentes contre des migrants, le parti Chryssi Avghi est pour la première fois crédité de 4 à 5% des intentions de vote, ce qui garantirait son entrée au parlement.
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publié le 28 avril 2012 à 8h44

«Je vote Chryssi Avghi pour décrasser le pays» proclament les deux banderoles dressées pour un rassemblement de 150 militants du parti néo-nazi Aube Dorée, sur une place d'une banlieue de Salonique, la deuxième ville de Grèce, dans le nord.

C’est l’une de rares réunions en plein air tenues par ce groupe, au fonctionnement longtemps semi-clandestin, et au discours mélant xénophobie et nationalisme en vue des prochaines législatives du 6 mai.

Accusé d’attaques violentes contre des migrants, Chryssi Avghi (Aube dorée) est pour la première fois crédité de 4 à 5% des intentions de vote, ce qui garantirait son entrée au parlement, une première pour le pays depuis le retour de la démocratie en 1974.

«Nous voulons prendre le pouvoir pour décrasser le pays de ces politiciens voleurs, malins et criminels. La Grèce est devenue la poubelle de l'Europe, nous allons expulser tous les clandestins, qu'ils aillent en Italie ou en France», lance Nikos Chryssomalis, candidat du parti à Salonique.

Employé dans une société pharmaceutique, cet homme de 37 ans, affirme habiter dans un quartier pauvre de Salonique et venir «d'une famille de gauche». «Il ne faut pas être surpris», dit-il à un journaliste de l'AFP.

A côté de lui, des jeunes vêtus de noir et brandissant des drapeaux grecs distribuent des tracts aux passants et automobilistes. Certains klaxonnent et les saluent, d’autres refusent.

«Nous ne sommes pas cagoulés, ne portons pas de croix gammée, nous ne br