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Libération

Un journaliste de France 24 aux mains des guérilleros colombiens ?

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publié le 29 avril 2012 à 21h36

L’armée colombienne continuait hier après-midi les opérations militaires pour tenter de retrouver le journaliste français Roméo Langlois, qui aurait été blessé et enlevé samedi par la guérilla après une embuscade meurtrière. Parmi la troupe que le correspondant de France 24 accompagnait pour un reportage, trois soldats et un policier sont morts et six autres ont été blessés dans l’attaque. Très tôt en matinée, la mission militaire était partie de la base de Larandia, dans le sud du pays, pour détruire des laboratoires clandestins de fabrication de cocaïne, camouflés dans la forêt tropicale.

«Les opérations étaient retardées depuis mardi à cause du mauvais temps», a expliqué à France 24 le reporter italien Simone Bruno, qui se trouvait avec son collègue français jusqu'à vendredi. L'hélicoptère qui transportait le groupe aurait été reçu à l'atterrissage par le feu nourri des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). La région, le Caquetá, est un bastion de ce groupe marxiste de 9 500 hommes, et aussi une zone de culture de coca, base de la cocaïne, qui les finance en partie. Blessé au bras gauche, selon le ministre de la Défense colombien, le journaliste aurait enlevé casque et gilet pare-balles pour se présenter aux assaillants comme civil.

Agé de 35 ans, Roméo Langlois est un connaisseur de cette guérilla. En douze ans de travail free-lance en Colombie, il a interviewé certains de ses plus hauts responsables et a souvent accompagné les rebelles pour France 24