L'ex-dignitaire libyen proche du colonel Kadhafi Bachir Saleh, actuellement en France, fait bien l'objet d'un mandat d'arrêt signalé par Interpol à la demande de Tripoli, a indiqué lundi un de ses avocats, Me Marcel Ceccaldi.
Interrogé par RTL lundi matin, le Premier ministre, François Fillon, avait affirmé qu'il n'y avait «aucune trace d'un mandat international» visant Bachir Saleh, ajoutant : «J'imagine que le gouvernement français serait au courant.»
Interpol a cependant publié une notice rouge, consultable sur Internet, concernant un certain Bashir Al-Shrkawi, de nationalité libyenne, qui est recherché pour fraude par Tripoli.
Joint par téléphone, Me Ceccaldi a confirmé que M. Shrkawi était bien Bachir Saleh, et s’est insurgé contre la notice rouge diffusée sur son client par Interpol.
«Qu'est-ce que la Libye ?»
«Comment Interpol peut-il diffuser un ordre d'arrestation provisoire à la demande des autorités libyennes ?» a-t-il demandé. «Qu'est ce que la Libye ? Les islamistes de Tripoli ? Les sécessionnistes de Bengazi ? Les bandes armées de Misrata ?»
«Quel pays démocratique prendrait le risque d'arrêter quelqu'un pour le transférer en Libye ?» a-t-il poursuivi, tout en s'interrogeant sur les raisons des poursuites libyennes.
Par ailleurs, le ministère nigérien des Affaires étrangères a affirmé lundi que Bachir Saleh n'a plus de passeport nigérian.
«Non, Bac