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Libération

Le cas Timochenko s'invite dans l'Euro 2012 de football

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Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch au stade olympique de Kiev le 4 avril 2012. (Photo Mykhailo Markiv. Handout. Reuters)
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publié le 30 avril 2012 à 15h28
(mis à jour le 30 avril 2012 à 16h55)

L'Ukraine a mis en garde l'Allemagne lundi contre un «boycottage politique» de l'Euro 2012 de football digne de la «guerre froide», réagissant à des informations selon lesquelles Berlin envisagerait de protester ainsi contre le traitement en prison de l'opposante Ioulia Timochenko.

La chancelière Angela Merkel et les ministres de son gouvernement pourraient, selon la presse allemande, ne pas se rendre en Ukraine pour assister à des matches de l’Euro 2012 co-organisé avec la Pologne du 8 juin au 1er juillet, si Ioulia Timochenko n’est pas libérée d’ici là.

«Nous ne voudrions pas penser que les dirigeants politiques allemands sont capables de ranimer les méthodes de la "guerre froide" et qu'ils vont tenter de faire du sport l'otage de la politique», a déclaré un porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Volochine, cité par l'agence Interfax.

«Quelles qu'aient été les divergences entre les hommes politiques allemands et les gouvernements d'autres pays de notre région, aucun d'entre eux n'a jamais fait même une allusion à un boycottage d'importants événements sportifs», a-t-il souligné.

Plusieurs pays de l’UE dont l’Allemagne ont exprimé ces derniers jours leur inquiétude sur la situation de Ioulia Timochenko, ancien Premier ministre, incarcérée depuis août 2011 et en grève de la faim depuis le 20 avril pour protester contre des violences dont elle dit avoir été victime en prison.

 «Grandes inquiétudes»

Compte tenu de la situation politique en Ukr