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Libération

Mali : contrecoup d’Etat avorté ?

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La confusion régnait hier dans la capitale malienne, alors qu’une offensive des fidèles du président déchu aurait été repoussée. Un bilan, dans la soirée, faisait état de 14 morts.
A Bamako le 1er mai 2012 (Photo Stringer. Reuters)
publié le 1er mai 2012 à 21h26

Hier soir quelques tirs sporadiques d'armes automatiques résonnaient le long du fleuve Niger sans que l'on sache s'ils provenaient des forces de l'ex-junte. Elle a déjoué ces deux derniers jours une tentative de contrecoup d'Etat fomenté par d'anciens loyalistes «bérets rouges» fidèles à l'ex-président Amadou Toumani Touré (ATT) renversé le 22 mars. C'est du moins l'explication donnée hier par des proches du capitaine Sanogo. L'ex-responsable de la junte semble toujours tenir le pays alors qu'il avait accepté de retourner dans son QG de Kati et de se plier «à l'ordre constitutionnel» sous l'injonction de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Par ailleurs, une source de l'hôpital Gabriel-Touré avançait hier soir un bilan «de 14 morts et de 40 blessés admis».

Documentaires animaliers. La rumeur qui courait faisait part de la participation «d'éléments extérieurs qui auraient joué un rôle majeur» dans la tentative de prise de contrôle de l'ORTM (la télévision malienne) dans la nuit de lundi à mardi. Au siège de l'ex-junte, on évoquait«la présence de mercenaires dans les rangs des bérets rouges», mais sans en apporter la preuve.

L'ORTM alternait toute la journée communiqués triomphants de la junte et documentaires animaliers. Le siège des médias nationaux a été l'une des cibles principales visées avant-hier par les militaires loyalistes avec l'aéroport et le camp de Kati. «J'étais avec le