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Les doutes de Ben Laden avant sa mort

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Un an après la mort du chef d'Al-Qaeda, les Etats-Unis déclassifient une vingtaine de lettres saisies dans le repaire où il a été tué au Pakistan.
The U.S. Department of State and FBI have released this "age progressed" photograph of Osama Bin Laden (Usama bin Ladin) as a part of newly enhanced photos of terrorist suspects on their most wanted lists in Washington, January 15, 2010. The digitally enhanced pictures of Osama bin Laden shows how the al Qaeda leader might look now. REUTERS/U.S. State Department/Handout (UNITED STATES - Tags: CRIME LAW HEADSHOT CONFLICT IMAGES OF THE DAY) FOR EDITORIAL USE ONLY. NOT FOR SALE FOR MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS (Photos du FBI. Reuters)
par C.B.
publié le 3 mai 2012 à 18h04
(mis à jour le 3 mai 2012 à 18h32)

Un an tout juste après la mort d'Oussama ben Laden au Pakistan, les Etats-Unis publient des documents saisis dans le repaire d'Abbottabad où il a été assailli le 2 mai 2011 par un commando américain. Il s'agit de 17 lettres dont Ben Laden était l'auteur ou le destinataire. Une goutte d'eau sur l'ensemble des documents saisis par les forces spéciales, mais qui donne un aperçu de l'état d'esprit du chef d'Al-Qaeda dans les années qui précèdent sa mort. Les lettres, datées de septembre 2006 à avril 2011, manuscrites ou rédigées sur ordinateur, ont été traduites en anglais et mises en ligne ce jeudi sur le site du centre antiterroriste de West Point, une prestigieuse école d'officiers militaires.

On apprend dans l'une d'elle que Ben Laden, contrairement à ce qu'il soutenait dans ses vidéos, s'inquiétait des «victimes civiles inutiles» dans la population musulmane provoquées par les attentats perpétrés par sa nébuleuse. «Nous demandons à chaque émir dans les régions de faire extrêmement attention à contrôler le travail militaire» et «d'annuler d'autres attaques en raison de victimes civiles inutiles possibles», écrit l'ancien chef d'Al-Qaeda.

Dans une autre lettre, non datée et non signée, l'auteur se demande si Al-Qaeda ne devrait pas changer de nom, pour en adopter un qui aurait une connotation plus islamique (Al Qaeda signifie «la base»).