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Libération
Interview

«Il est nécessaire de renforcer le système éducatif au Venezuela»

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Questions à Henrique Capriles Radonski, candidat à la présidentielle vénézuélienne
publié le 3 mai 2012 à 20h26

Henrique Capriles Radonski, 39 ans, est l’unique candidat de l’opposition à l’élection présidentielle de l’automne au Venezuela. A six mois du scrutin, il se rapproche dans les sondages de l’actuel président, Hugo Chávez, pénalisé par ses allers-retours à Cuba pour soigner son cancer. Le gouverneur de l’Etat de Miranda veut incarner une classe politique nouvelle, en rupture tant avec le leader socialiste qu’avec les anciens partis.

Comment vous définissez-vous politiquement ?

Le cœur politique du Venezuela a toujours été entre le centre et la gauche, et c'est là que je me situe. Le Brésil me paraît le meilleur exemple dans la région. Les programmes sociaux y ont été très importants, mais le gouvernement ne s'est pas arrêté là : l'Etat a coopéré avec les entreprises privées, générant de l'investissement et créant de l'emploi. Au Venezuela, les missions [programmes sociaux lancés par Chávez, ndlr] sont nécessaires mais pas suffisantes, il faut les améliorer. Les Brésiliens sont sortis de la pauvreté par l'emploi, ici nous en sommes toujours à la survie alors que le pays possède des richesses énormes. Il nous faut, par exemple, sortir du «tout pétrole», développer les technologies.

L’insécurité est devenue la première préoccupation des Vénézuéliens. Comment résoudre ce problème ?

Il faut investir dans la police, et remettre en fonctionnement le pouvoir judiciaire. Il est également nécessaire de renforcer le système éducatif, car la violence touche principalement les jeunes. Nous devrons pour cela augmenter le salaire des enseignants pour leur redonner foi en leur métier et susciter des vocations : dans un pays où