Menu
Libération

La torture, sixième accusé du procès du 11 Septembre

Article réservé aux abonnés
Croquis effectué le 8 septembre 2008 et représentant Khaled Cheikh Mohammed (au centre) et l'un de ses co-accusés, Wallid ben Attach, lors d'une audience préliminaire à Guantanamo. (Janet Hamlin. Pool. Reuters)
par
publié le 3 mai 2012 à 16h22

Les cinq accusés des attentats du 11 Septembre ont subi des techniques d’interrogatoire musclées assimilées à de la torture pendant leur détention au secret, un sujet de controverse qui sera immanquablement au menu des audiences qui s’ouvrent samedi à Guantanamo.

Khaled Cheikh Mohammed «était l'un des détenus les plus durs» et «il n'aurait pas parlé» sans nos techniques «rigoureuses» : «Nous avons fait ce qu'il fallait pour de bonnes raisons», a révélé Jose Rodriguez, un ancien responsable de la CIA.

Les premiers aveux du Koweïtien, qui a revendiqué la paternité des attentats de 2001, ont été recueillis sous la torture, après 183 simulations de noyade et 7,5 jours d’affilée de privation de sommeil dans une prison secrète de la CIA, selon un rapport du renseignement.

«Il n'avait pas peur de mourir, il a perdu 22 kilos, les manipulations diététiques faisaient partie des techniques», a confié Jose Rodriguez sur la chaîne CBS.

Capturé le 1er mars 2003, le cerveau auto-proclamé du 11 Septembre, mieux connu par ses initiales anglaises «KSM», est resté détenu au secret jusqu'à son transfert à Guantanamo en septembre 2006.

«Le programme visait à instiller un sens de désespoir au détenu pour qu'il puisse conclure de lui-même qu'il ferait mieux de coopérer», a encore expliqué l'anc