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Quatre tués dans la répression d'étudiants syriens à Alep

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Dans les rues de Homs le 1er mai 2012. (Photo Khaled Telawi. Shaam News Network. Reuters)
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publié le 3 mai 2012 à 11h50
(mis à jour le 3 mai 2012 à 12h53)

Les forces du régime syrien de Bachar al-Assad ont tué jeudi quatre étudiants et en ont arrêté 200 autres à Alep, deuxième ville du pays, faisant fi de la présence des observateurs internationaux de l’ONU et du cessez-le-feu instauré il y a près de trois semaines.

Les quatre étudiants ont été tués lorsque des membres des forces de sécurité ont fait irruption à l'aube et «en grand nombre» dans la cité universitaire de la grande ville du nord, où ils ont ouvert le feu sur une manifestation d'étudiants réclamant la chute du régime, a affirmé à l'AFP Mohammad al-Halabi, un militant sur place.

Vingt-huit autres étudiants ont été blessés, dont trois grièvement, et 200 autres ont été arrêtés, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Une manifestation jeudi matin a ensuite été dispersée à coups de gaz lacrymogène au sein de l’université d’Alep, fortement mobilisée contre le régime ces derniers mois.

Des manifestations en solidarité avec les étudiants d’Alep ont immédiatement eu lieu dans plusieurs villes du pays notamment à Deraa (Sud) et Deir Ezzor (Est), selon des militants.

Six civils, dont une femme et un enfant, ont été par ailleurs tués par des tirs sur leur bus dans la province d’Idleb (Nord-Ouest), selon l’OSDH.

 Arrestations et assassinats

Ces nouvelles violences se sont ajoutées à l’arrestation d’autres militants, notamment celle de deux fils de l'éminent opposant chrétien Fayez Sara, et à l’assassinat par des inconnus du fils d’Ali Haidar, chef alaouite (confession du clan As