Des milliers de Syriens ont manifesté vendredi dans tout le pays pour soutenir la révolte réprimée dans le sang par le régime de Bachar al-Assad. Au même moment, le porte-parole de l'ONU à Genève répétait que le plan de paix mis en place le 12 avril était «sur les rails». Selon le porte-parole onusien, «il y a de petits signes sur le terrain. Certaines armes lourdes ont été retirées, certaines sont restées, […] certains actes de violence ont reculé, certains se sont poursuivis. Une crise qui a débuté il y a plus d'un an ne peut pas être résolue en un jour ou une semaine».
Le plan Annan, du nom de l'ex-secrétaire général des Nations unies, prévoit, outre la trêve, la libération des détenus, le droit de manifester et la libre circulation des médias et des humanitaires. La persistance des violences a une nouvelle fois poussé les Etats-Unis à déplorer que «le régime ne [fasse] aucun effort pour prendre [les] mesures prévues dans le plan». Les forces gouvernementales ont en effet tué 11 civils entre jeudi et vendredi, dont un couple avec enfant, à Alep (nord), Homs et Hama (centre), selon une ONG, faisant fi de la présence d'observateurs de l'ONU chargés de surveiller l'application du cessez-le-feu continuellement violé depuis le 12 avril.
Université. Comme chaque vendredi depuis mars 2011, les manifestants défilaient à l'appel des militants prodémocratie pour affirmer leur attachement à la révolte contre le régime sous les slogans :