Menu
Libération
Interview

«Le mouvement de contestation a fissuré le système Poutine»

Article réservé aux abonnés
Vladimir Poutine, réélu en mars, est investi à la présidence ce lundi, pour la troisième fois. Mais la donne a changé depuis son précédent mandat, souligne Thomas Gomart, chercheur à l'Ifri.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a annoncé lundi que la Russie allait commencer mardi à mettre sous pression le gazoduc Nord Stream, qui passe sous la Baltique et doit approvisionner l'Union européenne en gaz russe d'ici à novembre ( © AFP Alexei Nikolsky)
publié le 6 mai 2012 à 9h47

Après Poutine I et II, Poutine III. Elu au premier tour le 4 mars lors d'un scrutin contesté mais avec plus de 63 % des suffrages, l'homme fort de Russie réintègre son fauteuil de président ce lundi. Ces quatre dernières années, il l'avait laissé à Dmitri Medvedev faute de pouvoir enchaîner selon la Constitution plus de deux mandats consécutifs. Après deux premiers mandats de quatre ans entre 2000 et 2008, Poutine entame cette fois un mandat de 6 ans.

S'il conserve une réelle popularité, Vladimir Poutine va devoir composer avec l'aspiration de plus en plus affirmée des Russes à davantage d'ouverture et de transparence, souligne Thomas Gomart, directeur du développement stratégique et directeur du centre Russie/NEI de l’Ifri (Institut français des relations internationales).

Poutine a-t-il changé depuis son précédent mandat de président ? Est-ce le même homme qui revient au Kremlin ?

L'homme a changé, oui. D'une part, il s'est berlusconisé. Pipolisé, pourrait-on dire. Il a énormément travaillé sa com', mis en scène son corps de manière à se construire une image d'homme viril (aperçu en images