Lors du débat de l'entre-deux-tours entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, seuls deux dossiers internationaux ont été évoqués : celui de l'Afghanistan (lire ci-contre) et celui du Sahel, devenu l'un des sujets de préoccupation majeurs de Paris. Avec le retrait annoncé des armées occidentales d'Afghanistan, la bande qui court de la Mauritanie à la Somalie apparaît de plus en plus comme le nouveau front du jihad international. Elle est d'ores et déjà un lieu de trafic en tout genre, notamment de drogues.
Tractations. Jusqu'à l'implosion récente du Mali, suite au coup d'Etat contre l'ex-président Amadou Toumani Touré (lire aussi page 22) et l'offensive dans le nord du pays des rebelles touaregs et islamistes, cette zone grise était un casse-tête pour les services de sécurité. Les prises d'otages s'y sont multipliées ces dernières années. Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) détient à ce jour six ressortissants français : quatre ont été enlevés dans le nord du Niger en septembre 2010 et deux autres au Mali en novembre. Depuis des mois, Paris est engagé dans de délicates tractations avec leurs ravisseurs pour tenter d'obtenir leur libération, officiellement sans versement de rançon.
Les craintes des services de renseignements concernant une possible utilisation par Aqmi de l'arme des otages, comme le recommandait Ben Laden, pour s'immiscer dans la campagne électorale française ne se sont pas vérifiées. En s'installant à l'Elysée, le nouveau p