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Analyse

Hollande le renégociateur attendu de Berlin à Bruxelles

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Le nouveau président veut adjoindre un volet croissance au pacte budgétaire.
publié le 7 mai 2012 à 22h36

Angela Merkel fut la première chef d'Etat ou de gouvernement à appeler François Hollande, dès dimanche soir, pour le féliciter. Elle a renchéri, hier, en annonçant que le nouveau président français serait accueilli «à bras ouverts» pour son premier voyage, juste après son investiture. La page «Merkozy» est donc tournée à Berlin.

La relation franco-allemande n'en demeure pas moins plus essentielle que jamais alors que le chaos politique, entraîné par les élections grecques de dimanche et la poussée des partis extrémistes (lire pages 20-21), risque de relancer l'inquiétude des marchés. D'où la nécessité d'agir vite. Si le nouveau président français ne conteste pas la discipline imposée par le pacte budgétaire signé en mars par 25 pays de l'Union européenne et déjà ratifié par la Grèce, le Portugal et la Slovénie, il insiste sur la nécessité de renégocier ce traité et, surtout, de lui adjoindre un volet «croissance».

Dans son discours, dimanche soir, Hollande rappelait que sa victoire «a été un soulagement dans bien des pays européens» avec l'espoir «qu'enfin l'austérité pouvait ne plus être une fatalité». Maître d'œuvre de cette politique de rigueur européenne, la chancelière a tenu à mettre clairement les choses au point, répétant hier que «le pacte budgétaire n'est pas négociable» et que s'il fallait «renégocier les traités après chaque élection, l'Europe ne fonctionnerait plus».

Echo. Les lignes ont pourtan