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Libération

La Grèce aura du mal à former un gouvernement

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publié le 7 mai 2012 à 1h57

La Grèce aura sans doute bien du mal à constituer un gouvernement cette semaine, après le séisme des élections législatives dimanche qui ont laminé les deux partis historiques pro-austérité et pro-Europe et envoyé pour la première fois des néonazis au parlement grec.

Sur les cendres du bipartisme à la grecque, les partis opposés à un accroissement de l’austérité ont raflé, en incluant les néonazis, près de 60% des voix, selon un sondage sortie des urnes.

Les deux grands gagnants du scrutin sont la formation de gauche radicale, Syriza, opposée au memorandum d’accord de la Grèce avec les bailleurs de fonds du pays, qui devient la deuxième force politique du pays, et le parti néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée) qui fait une entrée en force au parlement, pour la première fois.

Le deux grands partis historiques, le Pasok socialiste et la Nouvelle Démocratie (droite,) en revanche, parviennent à eux deux péniblement aux 151 sièges de majorité au parlement, un score jugé très fragile pour former un gouvernement de coalition stable et garantir la poursuite du programme de rigoureuse austérité dicté par l’UE et le FMI, selon les résultats basés sur 60% des dépouillements.

Flanqué d'une quinzaine de jeunes hommes à la tête rasée, le dirigeant néonazi, Nikos Mihaloliakos, a affirmé dès dimanche soir que son groupe allait lutter contre les «usuriers mondiaux» et «l'esclavage» imposé selon lui au pays par l'UE et le FMI en échange de leur aide financière.

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