Menu
Libération

La présidentielle serbe, dans l'ombre de Milosevic

Article réservé aux abonnés
Le président serbe sortant Bors Tadic, après les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle, à Belgrade, le 7 mai 2012. (Photo Ivan Milutinovic. Reuters)
par
publié le 7 mai 2012 à 13h09

Le pro-européen Boris Tadic et le nationaliste Tomislav Nikolic repartaient lundi en campagne pour un second tour serré de la présidentielle en Serbie, dont l’arbitre sera le parti socialiste du défunt Slobodan Milosevic, de plus en plus influent depuis sa modernisation.

Crédités d’environ 26% de voix chacun, les deux hommes qui s’affronteront le 20 mai vont devoir composer avec le socialiste Ivica Dacic, troisième au premier tour et dont le parti a doublé son nombre de sièges au parlement (48 sur 250), à l’issue des élections législatives de dimanche.

«Ivica Dacic est devenu un joueur clé, et l'issue de la présidentielle dépendra du résultat de ses négociations avec Boris Tadic», analyse Slavisa Orlovic, professeur de sciences politiques à l'Université de Belgrade.

Ivica Dacic a pris les rênes du SPS en 2006, après la mort de Milosevic à la Haye, où ce dernier était jugé par le TPIY pour génocide et crimes contre l’humanité. Il a réformé et modernisé cette formation jusqu'à l’intégrer dans la coalition au pouvoir sortante de Boris Tadic, dont il a été le ministre de l’Intérieur.

«Nous ne savons pas encore qui sera le prochain président, mais on sait qui sera le nouveau Premier ministre», s'est félicité Ivica Dacic en faisant référence à sa propre personne, après l'annonce des résultats.

Selon des analystes, son parti devrait de nouveau soutenir celui de Boris Tadic dans la formation du gouvernement, à condition que ce dernier remporte la présidentielle.

Sans don