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Législatives en Syrie : dans la violence, l'opposition crie à la «mascarade»

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Une femme vote aux législatives en Syrie, le 7 mai. (Photo Joseph Eid. AFP)
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publié le 7 mai 2012 à 9h51

Les autorités syriennes organisent lundi des élections législatives malgré le contexte de violences dans le pays, dans l'espoir de donner une certaine crédibilité au régime même si l'opposition boycotte ce scrutin qu'elle qualifie de «mascarade».

Les bureaux de vote ont ouvert lundi à 7 heures pour ces premières élections «multipartites» depuis un demi-siècle en Syrie, où le régime de Bachar al-Assad est confronté depuis mars 2011 à un mouvement de contestation réprimé dans sang.

L’opposition, qui réclame le départ pur et simple du président, a fait savoir qu’elle n'était pas dupe des tentatives du régime d’acquérir une légitimité à travers ce scrutin.

«Celui qui baigne la Syrie dans le sang, pousse à l'exode deux millions de Syriens et tire sur le peuple syrien ne possède aucune légitimité pour rédiger une Constitution, promulguer une loi électorale ou convoquer des élections», a affirmé lundi le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, dans un communiqué.

A travers le pays, 7 195 candidats sont en lice pour les 250 sièges de députés, qui devraient adopter une série de réformes promises par le chef de l’Etat, alors que la Syrie est sans Parlement depuis un an en raison du soulèvement.

Neuf partis ont été créés et homologués, dont sept ont présenté des candidats, grâce à la nouvelle Constitution adoptée par référendum en février, qui a supprimé l’article accordant au parti Baas, au pouvoir depuis 1963, le rôle dirigeant dans