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Libération

Un retrait d’Afghanistan à marche posée

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Les troupes combattantes rentreront graduellement d’ici fin 2012.
publié le 7 mai 2012 à 22h16

François Hollande en avait fait l'un de ses marqueurs face à Nicolas Sarkozy : en cas de victoire, il a promis d'accélérer le retrait des 3 400 soldats français d'Afghanistan. Décidée après le 11 septembre 2001 par le président Jacques Chirac, en accord avec son Premier ministre de l'époque, Lionel Jospin, leur mission est «terminée», a répété le socialiste durant la campagne.

Mais au fil des semaines, ce dernier a affiné son propos. Si l'échéance de la fin 2012 est maintenue, la nature du retrait prévu initialement en 2014 a varié : il ne s'agit plus de faire partir tout le monde en quelques semaines, mais de n'avoir plus de «troupes combattantes». En clair, à la fin de l'année, des soldats français seront toujours présents sur le sol afghan.

Veto. Cette inflexion ne s'explique pas seulement par des considérations politiques. Certes, Hollande devra obtenir l'aval de ses partenaires occidentaux au sommet de l'Otan à Chicago, le 20 mai. Mais on voit mal quel allié pourrait opposer son veto à une décision qui relèvede la souveraineté nationale. L'Australie a ainsi récemment décidé d'accélérer le départ de ses soldats. Le Canada et les Pays-Bas ont déjà entamé le retrait de leurs troupes combattantes.

En réalité, ce retrait plus progressif qu’annoncé initialement par François Hollande est surtout lié à des considérations techniques. Le départ d’une zone de combats est toujours délicat à mener d’un point de vue sécuritaire. Dans le cas de l’Afghan