Dimanche soir, face à 3 000 militants de son parti, le Likoud, et aux caméras de télévision qui retransmettaient son discours en direct, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, annonçait sa décision de demander la dissolution de la Knesset - le Parlement israélien - et la tenue d’élections anticipées en septembre, un an avant le terme de la législature. Mais, hier matin, coup de théâtre : tout est annulé.
La nuit précédente, alors que les parlementaires préparaient leur vote final sur la dissolution, le Premier ministre et le chef du parti d'opposition Kadima, Shaul Mofaz, négociaient en secret un accord sur leur rassemblement. Trente-six heures après l'annonce de la tenue d'élections anticipées, Benyamin Nétanyahou montrait donc son extrême versatilité. «J'ai toujours dit que l'important ce n'était pas les élections elles-mêmes, mais une coalition la plus large et la plus solide possible», s'est-il justifié en conférence de presse.
Calculs. En rejoignant la coalition au pouvoir, Kadima et ses 28 députés, élus il y a trois ans, rendent ainsi possible la formation la plus large de l'histoire d'Israël, avec un total de 94 députés sur 120. Mais la tactique permet surtout au parti centriste de survivre - les sondages l'avaient annoncé en chute libre si des élections se tenaient en septembre (12 sièges au mieux) - et à Shaul Mofaz, son chef fraîchement élu, d'obtenir un poste dès aujourd'hui au gouvernement.
L'ancien chef d'état-major et ex-mini