Les analystes les plus modérés parlent de «séisme électoral». Dans le camp de Silvio Berlusconi, certains reconnaissent, la mâchoire serrée, qu'il s'agit d'une «gifle». Réjoui, Beppe Grillo est, lui, plus expressif : «C'est une diarrhée politique ! Il n'y a plus rien. On est passé à la liquéfaction.» A la tête de son mouvement contestataire «Cinq Etoiles», l'acteur comique est le grand vainqueur du premier tour des municipales partielles italiennes qui ont concerné dimanche et lundi environ 8 millions d'électeurs et quelques grandes villes comme Gênes, Palerme ou Vérone. Ses candidats anonymes, issus de la société civile et sans argent, ont obtenu plus de 10% à Monza et La Spezia, 14% à Gênes et près de 20% à Parme, où le représentant Federico Pizzarotti accède au ballottage.
«Le virus se diffuse, ils [les hommes politiques traditionnels, ndlr] sont morts. On va se retrouver au Parlement», exulte le tribun Grillo, en contact avec des millions d'internautes et qui réunit depuis des années des dizaines de milliers de personnes pour des Vaffanculo Days (rassemblements du «va te faire foutre») afin de stigmatiser une classe politique corrompue et délégitimée, vilipender la «caste» et les financiers, mais aussi préconiser la «sortie de l'Italie de l'Europe sans payer les dettes» ou s'opposer au droit du sol pour les étrangers.
«Éboulement». Avec seulement un maire élu dans une petite commune d