Assez tergiversé ! En se déclarant soudain, mercredi, favorable «à titre personnel» au mariage des couples homosexuels, Barack Obama a frappé un coup qui n'a pas fini de faire trembler la politique aux Etats-Unis et sans doute au-delà. Obama «occupe le terrain moral dans ce qui pourrait bien être l'une des grandes batailles des droits civiques de notre époque», se félicitait hier le New York Times. Le quotidien compare cette annonce au combat de Lyndon B. Johnson en 1964 pour mettre fin à la discrimination des Noirs. Obama est le premier président américain à prendre position en faveur du mariage entre homosexuels, et il le fait à un moment où l'opinion reste très divisée sur cette question. Six Etats américains (sur 50) reconnaissent actuellement le mariage ouvert aux gays, mais 30 ont inscrit son interdiction dans leur Constitution. Chaque fois que la question a été posée par référendum, même en Californie, cette ouverture du mariage a été rejetée.
Obama «vient juste de perdre les élections» de novembre prochain, ironisait mercredi Brian Brown, président d'une des nombreuses organisations américaines vouées à «défendre le mariage» (hétérosexuel, s'entend). Qu'Obama prenne un tel risque suggère qu'il «a vraiment du mal avec sa propre base», ajoutait Penny Nance, présidente d'une autre organisation conservatrice : «Il va mobiliser la gauche, mais aussi mobiliser la droite.»
«En Avant !». «La Maison Bla