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Le trop beau succès électoral du FLN

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Algérie. Le score obtenu aux législatives par le parti au pouvoir laisse sceptiques nombre d’observateurs.
Dans un bureau de vote d'Alger, le vendredi 11 mai 2012. (Photo Louafi Larbi. Reuters)
publié le 11 mai 2012 à 21h46
(mis à jour le 12 mai 2012 à 12h02)

Le Front de libération nationale (FLN), que l'on disait pourtant en proie à de violentes dissidences, a remporté aux législatives 220 sièges sur 462. «Ils ont déconné, c'est déraisonnable», grommelait un observateur assommé par l'ampleur du score du vieux parti, au pouvoir depuis cinquante ans. En deuxième position, la formation alliée au FLN, le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, obtient 68 sièges.

L'Alliance Algérie verte (islamistes), qui claironnait la veille «être sur le point de faire un score historique», doit se contenter de 48 élus. Les responsables de la coalition islamique parlaient, vendredi en soirée, «de scandale et de fraude massive» et pointaient «la responsabilité du président Bouteflika» dans «la manipulation». Il «en tirera les conséquences», menaçait la coalition de l'Alliance Algérie verte. De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) obtient 21 députés, tandis que le Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune en décroche 20.

«Je ne crois pas à ces résultats, mais qu'est-ce qu'on peut y faire…» confiait un type qui courait à la prière. Initialement prévu vendredi matin, le point presse du ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, a été reporté dans l'après-midi. Ce dernier s'est félicité d'une «élection sereine et qui s'est déroulée en toute transparence même si, ici et là, on a dû déplorer quelques incidents sans conséquences pour la ré