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Libération

Le président de la Banque centrale allemande lance une mise en garde à François Hollande

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La crise et ses dégâtsdossier
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publié le 12 mai 2012 à 15h28

Pacte fiscal européen, inflation, aides à la Grèce: le président de la Bundesbank Jens Weidmann a recadré fermement samedi ceux qui ont pu laisser penser à un infléchissement de sa doctrine d’orthodoxie, et lancé des mises en garde au président français élu François Hollande.

Plutôt discret depuis qu’il a pris la succession en mai dernier du bouillonnant Axel Weber, qui avait claqué la porte en raison de son désaccord sur la gestion de la crise dans la zone euro, M. Weidmann, à la réputation de pragmatisme, a tapé du poing sur la table face au tour que prend le débat en Europe.

Première visée dans un long entretien accordé au grand quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung paru samedi, la Grèce, toujours en quête d’un gouvernement.

Ce pays, dont le surendettement a été à la fois le déclencheur et le révélateur d’une crise de la dette qui n’en finit pas de plomber la zone euro, ne recevra plus aucune aide financière si elle ne respecte pas ses engagements d’austérité, a averti celui qui fut un conseiller proche de la chancelière Angela Merkel.

Quant à la tentation d'une sortie de la monnaie unique, «les conséquences seraient beaucoup plus graves (pour Athènes) que pour le reste de la zone euro», a-t-il aussi mis en garde, jugeant «simpliste» de penser que la Grèce pourrait résoudre ses problèmes de cette manière.

L’inflation ensuite. Alors que des économistes et même le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, estiment que l’Allemagne peut se permettre une hausse