Menu
Libération

La visite de Rocard en Iran fait polémique

Article réservé aux abonnés
Michel Rocard, le 7 janvier 2010 à Paris. (Photo Martin Bureau. AFP)
par
publié le 13 mai 2012 à 20h06

L’Iran a déroulé le tapis rouge pour la visite «privée» ce week-end de l’ancien Premier ministre socialiste français Michel Rocard, considéré comme un émissaire du nouveau président François Hollande dont Téhéran espère une amélioration des relations bilatérales.

Reçu samedi par le chef de la diplomatie Ali-Akbar Salehi puis par un vice-ministre, M. Rocard devait rencontrer dimanche le négociateur iranien pour le dossier nucléaire Saïd Jalili -- également secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale et proche du Guide de la République islamique Ali Khamenei -- ainsi que l’influent président de la commission des affaires étrangères du Parlement Alaeddin Boroujerdi.

Un agenda réservé à peu de visiteurs et hors de proportion avec le statut de M. Rocard, 81 ans, arrivé vendredi en Iran pour une visite privée de trois jours à l’invitation des autorités pour donner notamment une conférence à l’université de Téhéran.

Mais cette visite --prévue en avril puis retardée en raison de ses problèmes de santé -- est intervenue au lendemain de l'élection du socialiste François Hollande à la présidence française, et Téhéran a saisi l’occasion pour faire une ouverture appuyée en direction du nouveau pouvoir français.

Lors de son entretien avec M. Rocard, M. Salehi a «salué la victoire de François Hollande» et espéré qu’elle déboucherait sur «une nouvelle approche pour développer les relations entre Téhéran et Paris dans tous les domaines», a rapporté l’agence officielle Irna.

Dès l'élection