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Libération

Atome iranien : la guerre des nerfs continue

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Nucléaire . Les discussions entre Téhéran et des Occidentaux à bout de patience ont repris à Vienne.
publié le 14 mai 2012 à 22h06

D’énièmes discussions ont repris lundi à Vienne, entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a son siège dans la capitale autrichienne. Et comme à chaque nouveau rendez-vous diplomatique, des révélations sont venues à point nommé rappeler à tout le monde que le temps presse.

Isis, un think-thank pro-américain, spécialisé dans la prolifération nucléaire, a publié en amont sur son site internet un cliché satellite qui prouve, selon lui, que l’Iran est en train d’effacer les traces de ses activités clandestines, dans le site militaire ultrafermé de Parchin. Sur l’image, prise le 9 avril, on voit de l’eau ruisseler à torrents tout autour du container ayant servi à tester, par le passé, des explosions nucléaires en miniature.

Goutte d'eau. Depuis le début de l'année, la République islamique use de toutes les manœuvres dilatoires pour retarder l'accès des inspecteurs de l'AIEA au site. Désormais, rares sont les diplomates à espérer encore découvrir quelque chose de tangible à Parchin, une fois les clés enfin confiées à l'agence de Vienne. Et entre l'Iran et l'AIEA, le contexte est défavorable.

Au début de la semaine, un accident de voiture a coûté la vie à un inspecteur sud-coréen, en mission en Iran. Rien ne permet de mettre en doute le caractère purement accidentel du drame, mais c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : les inspecteurs sont suivis en permanence par une horde de caméras, leurs portables et ordinateurs ont déjà