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Libération

Chez Merkel, Hollande en quête de concessions

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Si le style des deux dirigeants est proche, ils divergent fortement sur les options politiques et économiques à suivre en Europe, où l’idée de la croissance fait son chemin.
publié le 15 mai 2012 à 22h16

Cela a commencé par un coup de foudre («un heureux présage», a dit Angela Merkel), un éclair qui a touché l'appareil du nouveau président peu après son décollage, le forçant à revenir à Villacoublay. Le premier rendez-vous entre François Hollande et Angela Merkel a ainsi démarré avec un sérieux retard sur l'horaire prévu. Mais la rencontre a finalement eu lieu, affichant l'image, reprise par les télévisions, du nouveau couple franco-allemand. Homer a remplacé Merkozy. Un autre style, un autre genre. Ni bise claquée ostensiblement ou bras pétri longuement comme le faisait son prédécesseur. François Hollande n'est pas un tactile. Angela Merkel non plus. Même réserve et même calme apparent. Même refus de l'esbroufe et de la pause. Même ténacité. D'une certaine façon, ils sont faits l'un pour l'autre. «Avec le même sens du dialogue, le même pragmatisme et le même souci du consensus», note un diplomate. Et c'est en effet sous le signe du pragmatisme qu'a commencé cette première visite au cours de laquelle ont été oubliés les différends de la campagne et la claire prise de parti de la chancelière en faveur de Nicolas Sarkozy. Dès le 6 mai au soir, elle fut la première chef d'Etat ou de gouvernement à appeler le vainqueur, l'invitant à Berlin dès son investiture.

«Project Bonds». «Nous avons fait connaissance, nous avons établi des méthodes de travail», a expliqué François Hollande après avoir discuté pendant plus d'une heure avec la chanc