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Libération
TRIBUNE

François Hollande et le dossier iranien : quelques ouvertures

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par Michel Makinsky, chargé d’enseignement à l’école supérieure de commerce et de management de Poitiers.
publié le 15 mai 2012 à 19h06

Parmi les sujets que François Hollande va devoir traiter urgemment figure le dossier nucléaire iranien. Le 23 mai doit se tenir à Bagdad la seconde rencontre entre les 5 + 1 (les 5 membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies plus l’Allemagne) et l’Iran. Au menu : l’examen d’un possible compromis dans le triple contexte de l’étranglement financier de l’Iran via les sanctions et les pressions, des menaces de frappes israéliennes, de l’isolement régional et international de Téhéran. Deux éléments viennent bouleverser ce paysage.

D’abord, les élections législatives des 2 mars et 4 mai, dont le Guide suprême, Ali Khamenei, tente d’utiliser le taux de participation de 64% (irréaliste) pour réaffirmer sa légitimité écornée depuis 2009. Son insistance sur ce «score» en atteste l’enjeu. La nécessaire marginalisation du président, Mahmoud Ahmadinejad, a été obtenue par la montée en puissance de deux factions conservatrices favorables à Khamenei. Ce dernier a renouvelé le mandat du Conseil du discernement (1) et de son président, Akbar Hachémi Rafsandjani, considérablement affaibli, afin de parfaire l’encerclement d’Ahmadinejad, et de rentrer dans une logique de consensus, au premier chef sur la posture internationale de la République islamique. Ainsi, Rafsandjani, alarmé de la situation économique, a rappelé son inquiétude sur la posture périlleuse du pays, et l’urgence d’un dialogue avec Washington. Hassan Rohani (ancien négociateur) et l’incontournable Ali Larijani (p