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La Chine garde le contrôle sur l'avocat dissident Chen Guangcheng

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Des vigiles montent la garde devant l'hôpital Chaoyang, à Pékin, où se trouve le dissident Chen Guangcheng, le 8 mai 2012. (Photo Jason Lee. Reuters)
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publié le 15 mai 2012 à 10h34

Plus de dix jours après un accord entre Pékin et Washington sur son départ aux Etats-Unis, Chen Guangcheng est toujours confiné et isolé dans un hôpital de Pékin, une manière pour la Chine de montrer qu’elle reste maîtresse de l’exil de l’un de ses plus célèbres dissidents.

Toutefois, il semble exclu pour les analystes que Pékin revienne sur son engagement de laisser partir le militant des droits civiques étudier aux Etats-Unis.

Ce champion de la lutte contre les stérilisations et avortements forcés avait provoqué un bel imbroglio diplomatique en se réfugiant à l'ambassade des Etats-Unis à Pékin après s'être évadé fin avril de sa résidence surveillée.

Le 5 mai, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait terminé une visite en Chine, plombée par cette affaire, sur un accord obtenu après d'âpres négociations.

La Chine a accepté de donner «au plus vite» à Chen Guangcheng un passeport, avait annoncé le porte-parole de Hillary Clinton, promettant que Washington délivrerait «de manière prioritaire» des visas au militant et à sa famille.

Mais dix jours plus tard, Chen, qui a reçu une offre de bourse de l’Université de New York, n’a toujours pas de passeport.

Les Etats-Unis sont apparemment tout autant dans le flou que Chen pui