Elections, saison 2 : neuf jours après avoir voté, les Grecs vont retourner aux urnes dans un mois maximum. Hier, l’ultime réunion entre les chefs des principaux partis politiques n’a en effet pas permis de former un gouvernement d’union nationale. Sans capitaine, le Titanic grec est donc de nouveau menacé de naufrage tant les échéances financières sont pressantes. A Athènes, la crise économique se double désormais d’une crise politique qui pourrait déboucher sur une crise européenne.
Pourquoi n’y a-t-il eu aucun accord ?
A l’issue des élections anticipées du 6 mai, aucun parti n’a obtenu de majorité absolue. Les électeurs ont d’abord sanctionné les deux grandes formations traditionnelles, le Pasok socialiste et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, qui se voient reprocher d’avoir cautionné la politique de rigueur sans précédent imposée depuis 2010 à la Grèce par Bruxelles et le FMI pour résorber sa dette. Résultat, un grand nombre de voix se sont reportées sur des formations jusqu’à présent marginales ou des partis formés après le début de la crise. Tous ont en commun de dénoncer les plans d’austérité qui ont appauvri les Grecs sans pour autant faire redémarrer l’économie, en récession depuis cinq ans.
A l’issue du scrutin, le schéma traditionnel de clivage entre la droite et la gauche a ainsi cédé le pas devant une nouvelle ligne de partage séparant ceux qui veulent une remise en cause radicale des accords signés avec Bruxelles et ceux qui les soutien