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Libération

Le chef néonazi élu au Parlement grec nie l'existence des chambres à gaz

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Nikos Mihaloliakos, chef du groupe «Aube dorée» élu au Parlement lors des dernières législatives, a tenu des propos nauséabonds à la télévision grecque.
Nikos Mihaloliakos, leader du parti Chryssi Avghi (Aube Dorée), le 6 mai 2012 à Athènes (Photo Louisa Gouliamaki. AFP)
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publié le 15 mai 2012 à 13h13

Le chef du groupe grec néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée) propulsé au Parlement par le scrutin du 6 mai a nié l’existence des chambres à gaz lors d’un entretien télévisé, s’attirant une protestation du gouvernement dans un pays où le négationnisme n’est pas poursuivi.

«Auswitch, quoi Auswitch ? Je n'y suis pas allé. Que s'y est-il passé ? Vous y étiez-vous ?» a feint de s'interroger Nikos Mihaloliakos, selon la vidéo d'une émission diffusée dimanche soir par la chaine privée Méga.

«Il n'y avait pas de fours, ni de chambres à gaz, c'est un mensonge», a-t-il ajouté. Il a aussi affirmé avoir «lu beaucoup de livres mettant en doute le chiffre de six millions de juifs» exterminés par les nazis.

C’est la première fois depuis son succès électoral que M. Mihaloliakos tient publiquement des propos négationnistes. Chryssi Avghi a conquis 6,9% de l'électorat (21 députés) en jouant sur la colère des Grecs face à l’austérité et leurs réflexes xénophobes.

Leur chef a aussi réitèré tenir Hitler pour «une grande personnalité historique du 20ème siècle». «Je ne dis pas heil tout simplement car c'est quelque chose qu'on dit pour quelqu'un de vivant», a-t-il répondu au journaliste qui lui demandait s'il maintenait un appel à proférer le salut nazi qu'il avait signé en 1987.

Le porte-parole du gouvernement sortant, Pantelis Kapsis, a «condamné de la manière la plus catégorique» ces propos «qui déforment l'histoire et constituent une atteinte brutale à