François Hollande, les Grecs, l’Europe ont tant retenu l’attention du monde qu’un autre bouleversement en est passé inaperçu.
Pendant que tout changeait dans l’Union européenne, tout changeait en Israël où Benyamin Nétanyahou se retrouve à la tête, depuis huit jours, d’un gouvernement d’union nationale dont seule est exclue une gauche depuis longtemps anémique.
Hier encore aux abois, ce Premier ministre a élargi sa majorité aux centristes du parti Kadima et dispose ainsi du soutien de 94 des 120 députés de la Knesset. Rideau de fumée et réalité de l’ombre, cela s’est fait en deux temps simultanés. Benyamin Nétanyahou a fait annoncer des élections anticipées. Chacun y a cru puisque ses ministres d’extrême droite refusaient le démantèlement de colonies sauvages qu’avait exigé la Cour suprême, et que les partis religieux basculaient dans la dissidence car la loi dispensant les ultra-orthodoxes du service militaire venait d’être invalidée par les juges de cette même Cour.
Les dés semblaient jetés mais, tandis que la classe politique débattait de la date des prochaines législatives, le Premier ministre négociait secrètement avec le nouveau chef de file de Kadima, Shaul Mofaz, dont le groupe parlementaire est le plus nombreux de l'actuelle législature mais auquel les sondages promettaient une débâcle électorale. Tout récemment encore, Shaul Mofaz traitait le Premier ministre de «menteur» et disait pis que pendre de son gouvernement mais chacun des deux avait tant be