Un attentat à la bombe visant un ex-ministre a fait au moins deux morts et 39 blessés mardi matin à Bogota, la capitale de la Colombie, ravivant le cauchemar du terrorisme dans ce pays en proie à un conflit armé depuis un demi-siècle.
Cet attentat non revendiqué, le premier commis depuis deux ans dans cette ville de sept millions d’habitants, avait pour cible un ancien ministre de l’Intérieur, Fernando Londoño, qui a survécu à l’explosion.
La déflagration d’un engin de forte puissance s’est produite en fin de matinée, vers 11 heures locales, sur un axe important du nord de la ville, causant des scènes de panique dans ce quartier animé, où se trouvent de nombreux commerces et des universités.
«Je ne sais pas quel est leur but, mais soyez absolument sûrs que le gouvernement ne va pas se laisser déstabiliser par des actes terroristes», a affirmé le président colombien Juan Manuel Santos dans une allocation prononcée au palais présidentiel.
«Le terrorisme ne va pas nous intimider. Au contraire il nous remplit de courage pour aller de l'avant», a poursuivi le chef de l'Etat.
L’ancien ministre qui circulait dans une voiture blindée a échappé à la mort dans l’attentat qui a tué son chauffeur et un garde du corps.
Considéré comme hors de danger, il a été «criblé d'éclats» mais il est «resté conscient», a confié un militaire colombien, sous couvert de l'anonymat.
«Le bilan officiel est de deux morts et 39 blessés», a indiqué un source de la police métropo