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Libération
Analyse

Un ex-ministre blessé au cœur de Bogotá

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publié le 16 mai 2012 à 22h26

Deux personnes sont mortes et une cinquantaine ont été blessées dans un attentat à la bombe perpétré mardi en plein centre de Bogotá. L’explosion rappelle à la capitale colombienne la dureté du conflit qui déchire de nombreuses zones rurales.

Qui était visé ?

La bombe aurait été fixée quelques instants avant l’explosion par un passant sur la voiture blindée de l’ex-ministre Fernando Londoño, arrêtée à un feu rouge. L’avocat ultraconservateur de 67 ans, blessé aux tympans et au torse, a perdu son chauffeur et un garde du corps dans l’explosion. Fils de grande famille, il a été entre 2002 et 2004 ministre de l’Intérieur et de la Justice du président de droite dure Alvaro Uribe (2002-2010). Il mena plusieurs réformes controversées pour renforcer la lutte contre les guérillas marxistes, et dut démissionner après une affaire d’escroquerie. Ironique, éloquent, souvent de mauvaise foi, il s’est fait depuis le porte-parole du camp Uribe grâce à une émission de radio quotidienne et des chroniques dans deux journaux.

Qui a posé la bombe ?

Le commandant de la police de Bogotá a rapidement désigné la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Premier groupe armé du pays, avec plus de 9 000 combattants, elles auraient menacé l'ex-ministre à plusieurs reprises. A l'aube, une voiture piégée, attribuée aux guérilleros, avait été désactivée dans le centre de Bogotá. Mais le président libéral, Juan Manuel Santos, a appelé quelques heures plu