Au lendemain d'opérations meurtrières dans les provinces de Deraa (sud), Idleb (nord-ouest) et Homs (centre), l'armée syrienne s'est acharnée, hier, sur la ville de Rastane, un bastion important de l'armée rebelle, qualifiée la veille par le président syrien, Bachar al-Assad, de «bande de criminels».
Obus. Située dans la province de Homs, la ville a été violemment bombardée à l'aube par l'armée, qui veut la «détruire graduellement», selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Rami Abdel Rahmane, président de l'ONG basée en Grande-Bretagne, avance que Rastane a été bombardée à un rythme de «trois obus par minute». Encerclée par l'armée, la ville abriterait un grand nombre de hauts gradés rebelles qui la défendent farouchement. Elle échappe depuis plusieurs mois au contrôle des troupes gouvernementales, qui ont tenté à plusieurs reprises, en vain, de la reprendre. Lundi, 23 soldats avaient été tués lors d'une tentative d'assaut.
Alors que la révolte est entrée dans son quinzième mois, la répression et les combats ont fait au moins 44 morts - en majorité des civils -, pour la seule journée de mercredi, selon l’OSDH.
Sur le plan politique, l'opposition a de nouveau exposé ses divisions au grand jour hier. Burhan Ghalioun, pourtant reconduit mardi à la tête du Conseil national syrien (CNS), la principale coalition de l'opposition, s'est dit prêt à démissionner : «Je n'accepterai pas d'être le candidat de la division, je n