La mobilisation est sans précédent dans l'histoire du Québec. Depuis plus de trois mois, entre 150 000 et 200 000 étudiants de la province canadienne - près de 50% des effectifs - sont en grève. Comme si, en France, un million de jeunes refusaient de rejoindre les bancs de la fac... Les manifestations sont quotidiennes et le blocage avec le gouvernement semble total. En témoigne la démission de la ministre de l'Education, il y a deux jours.
Le conflit est parti de la décision du gouvernement libéral de Jean Charest d’augmenter les droits de scolarité de 75%, pour atteindre 4 000 dollars par an, plus près de la moyenne nord-américaine. L’objectif, selon le gouvernement, est de réduire les déficits des universités et de renforcer leur compétitivité. Un argument qui ne convainc pas les étudiants, qui demandent un moratoire sur la mesure, et l'organistaion d'états généraux de l'université à l'automne. Derrière trois influentes coalitions - la Classe, la Fecq, et la Feuq - ils ont donné naissance à un nouveau terme, «le printemps érable».
Car leurs slogans vont désormais au-delà des simples droits de scolarité. «Le débat s'est élargi aux missions de l'université et au financement des se