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Le Québec dégaine une loi spéciale pour stopper les étudiants

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Le Premier ministre québecois Jean Charest à l'Assemblée nationale de Québec, le 16 mai 2012. (Photo Mathieu Belanger. Reuters)
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publié le 18 mai 2012 à 8h27

Le gouvernement québécois du libéral Jean Charest, qui compte sur une loi spéciale pour forcer au moins une «pause» dans le conflit étudiant, a subi jeudi au parlement un violent tir de barrage de l'opposition pour son refus de reprendre les négociations.

«Je veux que le Premier ministre rencontre les étudiants aujourd'hui», a tonné la dirigeante du Parti Québécois et chef de l'opposition officielle Pauline Marois, bruyamment applaudie par ses partisans.

«Il faut dialoguer, sans passer par une loi spéciale-matraque», a-t-elle poursuivi avec émotion.

Quelques heures plus tard, les leaders étudiants ont lancé un ultime appel à la négociation pour mettre fin à la grève des cours contre la hausse des frais de scolarité, vieille de quatorze semaines.

Les représentants des principaux syndicats d'étudiants se sont unis pour la première fois à des personnalités politiques de l’opposition - dont Pauline Marois, et plusieurs députés - pour tenir une conférence de presse retransmise en direct à la télévision publique, quelques heures avant le dépôt du projet de loi au parlement.

Les professeurs d'université sont entrés à leur tour de plain pied dans le conflit. La Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université s'est prononcée contre le projet de loi spéciale, qui «ne fera qu'envenimer la situation» selon elle.

Jean Charest justifie son refus d’une nouvelle négociation en affirmant avoir perçu un durcissement de la position des étudiants