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Libération

«Même le retour à la drachme n’effraie plus les Grecs»

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Les retraits massifs d’espèces dans les banques du pays alimentent les craintes.
publié le 18 mai 2012 à 21h16

Toute la semaine, les banques ont dû faire face à des retraits massifs liés aux multiples rumeurs sur une possible sortie de l'euro et un retour à la drachme. Le mouvement le plus fort a été enregistré lundi, lorsque 700 millions d'euros ont quitté brusquement les caisses des établissements financiers. «C'est à la fin du mois qu'on connaîtra l'ampleur précise de cette hémorragie, mais on estime déjà que 3 milliards d'euros ont été retirés en mai», souligne Christos Ziotis, journaliste financier, qui rappelle que ce n'est pas la première fois qu'une telle panique se produit : «En novembre, au moment de la chute du gouvernement de Georges Papandréou, 6 ou 7 milliards d'euros ont quitté les banques en quelques jours !»

«Robinet». Même si le mouvement est cette fois-ci de moindre ampleur, ces vagues de retraits fragilisent à chaque fois un peu plus des banques qui n'ont plus accès aux marchés financiers et dépendent des fonds d'urgence de la Banque centrale européenne (BCE). Or, cette semaine, la BCE a elle aussi jeté de l'huile sur le feu en suggérant qu'elle comptait cesser ces opérations de refinancement. «Le lendemain, cette annonce a été plus ou moins démentie, mais les Grecs savent désormais qu'il suffira de fermer le robinet et le retour à la drachme s'imposera de lui-même», constate Christos Ziotis. A Athènes, ces spéculations alimentent toutes les conversations. Les rumeurs les plus catastrophistes sur la faillite des banques o