Menu
Libération
Analyse

Barack Obama espère au bas mot un succès du G8

Article réservé aux abonnés
Le président américain compte affirmer son leadership, à six mois de la présidentielle.
publié le 19 mai 2012 à 0h16

L'euro qui s'enfonce dans le gouffre grec, une guerre civile en Syrie, une autre dont on essaie de s'extirper en Afghanistan, la famine africaine, la négociation climatique toujours bloquée, la Corée du Nord qui menace d'un nouvel essai nucléaire et Vladimir Poutine qui fait le malin… Heureusement, tout cela sera discuté dans le cadre idyllique de Camp David (Maryland), la résidence champêtre des présidents américains, se rassuraient ces derniers jours les diplomates à Washington. A six mois de l'élection présidentielle, Barack Obama compte faire du sommet du G8 - qui s'est ouvert vendredi soir et sera suivi par celui de l'Otan, à Chicago - une illustration du leadership américain et de sa propre habileté sur la scène internationale. Il n'aura pas trop de tous ses talents, de communication notamment, pour faire de ces sommets des succès, tant l'ordre du jour est pourri.

Camouflet. Au G8, le sujet numéro 1 est bien sûr la crise de l'euro (lire pages 4-5) : la Maison Blanche y voit une menace directe pour la réélection d'Obama et fait pression pour que les Européens règlent enfin leurs problèmes. Autrement, «les choses pourraient s'écrouler à une vitesse stupéfiante», met en garde l'économiste Paul Krugman dans le New York Times. Mais les questions de politique internationale, qui devaient être abordées lors d'un dîner vendredi soir à Camp David, permettent aussi difficilement à ce petit cercle de briller. En Syrie, où les Oc