Goodbye Tulle, good morning America. Les vendredis de François Hollande se suivent mais ne se ressemblent pas. La semaine dernière, tout juste président élu, le socialiste disait au revoir à la Corrèze. Sept jours plus tard, il a traversé l'Atlantique pour plonger dans le grand bain diplomatique. Enchaînant en une journée un entretien avec Barack Obama à la Maison Blanche, un déjeuner avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avant une entrevue avec le Premier ministre britannique, David Cameron, et une soirée de discussions à Camp David, la résidence des présidents américains, pour le G8. Après ses débuts sur la scène internationale mardi à Berlin, c'est «a very strong start» («un départ conséquent») pour Hollande, a complimenté le président américain à l'issue de leur rendez-vous dans le Bureau ovale qui a duré plus longtemps que prévu : une heure dix avec les délégations et vingt minutes de tête-à-tête.
«Grexit». «Le courant est passé tout de suite», s'est félicité le conseiller politique de François Hollande, Aquilino Morelle, dans les jardins présidentiels. De fait, détendus dans leurs fauteuils en cuir sous le portrait de George Washington, les deux hommes ont semblé humainement sur la même longueur d'ondes. Ouvrant et clôturant leur conférence de presse commune par un ping-pong de bons mots. Du haut de son expérience présidentielle de quatre ans, Barack Obama a expliqué à François Hollande qu'il ne pourrait hélas plus con