Il marchait péniblement avec des béquilles, mais c’est avec un grand sourire et sous des applaudissements nourris, que le dissident chinois aveugle Chen Guangcheng a posé le pied samedi soir à Manhattan, après son arrivée de Pékin.
En arrivant devant l'immeuble de Greenwich village où il va désormais habiter, il a pris le temps de faire une brève déclaration à la presse, pour exprimer sa «gratitude» envers les autorités américaines, et saluer la «retenue et le calme» avec lequel le gouvernement chinois a selon lui traité la situation.
«J'espère qu'ils continueront un discours ouvert, et gagneront le respect et la confiance du peuple», a-t-il ajouté. Une heure plus tôt, lunettes noires et chemise blanche, il était arrivé avec sa femme et leurs deux enfants à l'aéroport de Newark, qui dessert New York, en provenance de Pékin, d'où il avait pu partir samedi matin.
Prison, puis assignation à résidence
L'avocat autodidacte, qu'il a fallu aider à descendre du van blanc qui était aller le chercher à l'aéroport, ne montrait guère de signe de fatigue. Mais il a quand même expliqué que «ces sept dernières années, (il) n'avait jamais eu un jour de repos. Je suis là pour récupérer et étudier», a-t-il ajouté.
Il faisait référence à ses années de prison, suivies d’une assignation à résidence draconienne. Après un mois de tensions diplomat