L'armée française a perdu en Kapisa la majeure partie de ses 83 soldats tués en Afghanistan. Malgré ses efforts conjoints avec l'armée afghane, les routes ne sont toujours pas sûres. De Kaboul, il faut à peine une heure et demie pour rejoindre Mahmoud-é-Râqi, la capitale provinciale, une petite ville de 7 000 habitants perchée sur une colline qui domine les premières vallées de la région. 2 500 soldats français, déployés sur les bases de Tagab et Nijrab, tentent de contrôler cette zone depuis 2008. «Sur les sept districts que compte la Kapisa, trois posent vraiment problème : Tagab, Nijrab et la vallée d'Alasay», résume Najeebullah Raheemi, membre du conseil provincial de Kapisa. L'homme qui reçoit dans des bureaux tout neufs est formel : dans ces secteurs, «la majeure partie de la population est favorable aux insurgés». Une allégation que confirme le chef de la police de Kapisa. Installé sous un kiosque à musique au beau milieu des bâtiments de la police de Mahmoud-é-Râqi, le général Abdoul Hamid affirme que, dans certains villages, «les habitants sont fermiers le jour, talibans la nuit». Il recense au moins 25 groupes d'insurgés, dont certains abritent des combattants étrangers.
«Respecter». La région de Kapisa est en effet éminemment stratégique. C'est un refuge pour de nombreux talibans. Elle permet de rejoindre le Pakistan voisin sans passer par la route de Kaboul. Et elle se trouve à une distance raisonnable pour mener des att