Le sommet de l'Otan s'est achevé à Chicago hier sur la réaffirmation du calendrier de l'Alliance atlantique en Afghanistan, avec un transfert de la sécurité aux forces locales «d'ici à la mi-2013». Jusqu'à leur retrait définitif fin 2014, les troupes internationales passeront à un rôle de soutien. Paris a fait entériner le retrait anticipé de ses troupes combattantes, tout en lâchant du lest sur le bouclier antimissile voulu par Washington.
En quoi consiste ce bouclier ?
Depuis la guerre froide et la course folle aux armements, les Américains caressent le projet de déployer un dispositif antimissile les mettant définitivement à l’abri des fusées nucléaires de leurs ennemis, présents ou à venir. Dans les années 80, à l’époque de Ronald Reagan, on parlait de «guerre des étoiles» pour se prémunir contre une attaque des Soviétiques. Depuis, les Etats-Unis ont revu leurs ambitions à la baisse, notamment pour des raisons budgétaires. Ils souhaitent désormais déployer leur dispositif en Europe et au Proche-Orient, pour faire face à la menace iranienne. A Chicago, l’Alliance atlantique a officialisé la première phase de ce bouclier : commandé à partir de la base de Ramstein (Allemagne), il sera composé d’un radar ultrapuissant installé dans l’Anatolie turque, de missiles SM-3 déployés sur des frégates postées en Méditerranée et d’intercepteurs implantés en Pologne et en Roumanie.
Pourquoi la France est-elle réticente ?
Durant la campagne, le ca