David Cameron inquiète, y compris au sein du Parti conservateur. Mercredi, à la Chambre des communes, le Premier ministre britannique a commencé par chanter les louanges de François Hollande, après l'avoir superbement ignoré pendant la campagne électorale française et avoir ouvertement soutenu Sarkozy. Puis, comme si cela ne suffisait pas, le voilà qui traite le député travailliste Ed Balls d'«idiot grommelant», en plein milieu de la sacro-sainte session hebdomadaire des questions au Premier ministre. Choqué, le Speaker (le président de la Chambre des communes) a aussitôt réprimandé David Cameron et lui a demandé de retirer l'insulte «contraire aux usages parlementaires».
Que se passe-t-il donc ? Serait-ce une forme de surmenage, deux ans après son arrivée au pouvoir ? Pas du tout, à en croire les bruits de couloirs du Parlement, rapportés par les journaux, dont le très sérieux Financial Times : le Premier ministre souffrirait d'un manque d'assiduité au travail. «S'il y avait une médaille d'or olympique de la détente, Cameron la gagnerait. Il est capable de décrocher d'une manière qu'aucun autre politicien à ma connaissance n'est capable de faire», explique aussi un proche du Premier ministre dans une biographie à paraître («David Cameron, presque un conservateur», de Francis Elliot et James Hanning). Pas question de passer des nuits à s'arracher les yeux sur des dossiers, Cameron préfère regarder des séries en DVD, dont il possède