Menu
Libération
Rapport

Printemps arabe, la répression continue

Article réservé aux abonnés
Amnesty international alerte sur les arrestations et tortures dont ont été et sont toujours victimes les manifestants, en Syrie surtout mais aussi ailleurs.
Manifestation contre Bashar al Assad à Binnish, près d'Idlib en Syrie, le 18 mai. (Photo Reuters - DR)
par C.B.
publié le 24 mai 2012 à 1h00

Arrestations, intimidations, tortures, représailles et assassinats, les révolutions arabes ont eu un prix, celui de la répression. Dans son rapport 2011 sur la situation des droits humains dans le monde (ici en pdf), Amnesty international met l'accent sur la dénonciation de ces pratiques parfois toujours en cours près d'un an et demi après le début du mouvement de révolte. En Syrie notamment, mais aussi en Egypte, Tunisie, Libye et à Bahreïn.

En Syrie, où la révolte a éclaté en mars 2011, «plus de 4300 personnes auraient trouvé la mort au cours des manifestations», estime l'organisation. Des milliers d'autres ont été mutilées et tuées en détention, dont des mineurs. Au cours des derniers mois, de nombreux Syriens qui ont pu fuir la répression ont témoigné de ces atrocités (lire ici).

Le rapport cite quelques exemples parmi des centaines d'autres : cet homme à Banias, dans l'ouest du pays, détenu pendant trois jours, frappé, déshabillé et obligé à «lécher son propre sang sur le sol». Ou cet autre arrêté le 29 avril 2011 à Homs, dont le corps a été rendu à sa famille en juin, portant notamment des brûlures à l'électricité ainsi que «des traces visiblement causées par des coups de fouet et de couteaux, et une partie