«Charest, tu es la casserole, nous sommes la cuillère», clamait une pancarte de manifestant portée dans la nuit de jeudi à vendredi dans les rues de Montréal par un marcheur venu protester contre la loi spéciale limitant la liberté de manifester.
Son slogan prenant pour cible le Premier ministre québécois Jean Charest faisait écho à d’innombrables concerts de casseroles et des marches qui se déroulaient simultanément à Montréal et dans d’autres villes de la province francophone, par une nuit particulièrement chaude.
Contrairement à la veille où près de 700 manifestants ont été arrêtés au Québec pour se voir infliger d'importantes amendes, la police n'a procédé à aucune arrestation de groupe. Une seule personne a été arrêtée pour «entrave au travail des forces de l'ordre».
Adoptée depuis peu, la nouvelle méthode du concert de casseroles pour exprimer l’opposition à la politique du gouvernement face au conflit étudiant remporte un succès croissant.
«Depuis vendredi dernier, on en parle beaucoup sur les réseaux sociaux, sur Facebook, sur Twitter», a dit à l'AFP Michel Sokolov, étudiant en sciences de religion de 41 ans.
A Montréal, des centaines de résidents dans plusieurs arrondissements sont descendus dans la rue vers 20 heures locales (2 heures vendredi matin en France) pour taper joyeusement sur toutes sortes de récipients, produisant un immense tintamarre dans toute la ville.
Certains de ces rassemblements festifs, qui réunissaient aussi bien des étudi