Les résultats du Caire et de Gizeh n’étaient pas encore connus, vendredi soir. Mais, sauf surprise, le second tour de la présidentielle égyptienne devrait opposer le Frère musulman Mohammed Morsi au dernier Premier ministre d’Hosni Moubarak, Ahmed Chafik. La commission électorale doit annoncer les résultats officiels dimanche.
Après le dépouillement des bulletins dans 25 des 27 gouvernorats, les deux vainqueurs du premier tour sont respectivement crédités de 26,5 et de 24,5% des voix. Le candidat de gauche, Hamdeen Sabahi, arriverait troisième avec 20%, suivi par le Frère dissident, Abdel Moneim Aboul Fotouh, qui totaliserait 18 % des suffrages. Donné vainqueur par les sondages, Amr Moussa obtiendrait pour sa part à peine plus de 10%. Si le scrutin s’est déroulé sans incident majeur, le taux de participation, qui serait inférieur à 50%, est particulièrement faible pour cette première élection présidentielle depuis la chute d’Hosni Moubarak.
Revanche. Le premier enseignement de ce premier tour est que les sondages et les commentateurs se sont totalement trompés, eux qui, unanimement, prédisaient un second tour entre Amr Moussa et Abdel Moneim Aboul Fotouh. Mohammed Morsi et Hamdeen Sabahi étaient, eux, donnés à moins de 10%. Le candidat de la confrérie tient sa revanche. Second choix des Frères, surnommé la «roue de secours» par ses adversaires, raillé pour son manque de charisme, il est arrivé en tête dans une majorité de gouvernorats. Néanmoins, son