La visite éclair du président François Hollande en Afghanistan n'avait qu'un seul véritable objectif: cajoler les militaires en venant leur dire, sur place, pourquoi l'heure du retrait avait sonné. Car hormis la date, tenue secrète pour des raisons de sécurité, cette visite n'avait rien de surprenant sur le fond. «François Hollande avait annoncé la couleur durant sa campagne, nous travaillons sur la planification de ce retrait depuis un moment», confie un haut gradé à Paris. L'armée s'apprête d'ailleurs à envoyer en Afghanistan une trentaine de transports blindés de dernière génération pour préparer le départ. L'armée française «n'a pas d'états d'âme», poursuit le haut gradé. «Nous savions que nous n'allions pas rester éternellement en Afghanistan.» Malgré sa brièveté, le voyage du président Hollande semble avoir été apprécié par la hiérarchie militaire. «Son prédécesseur ne se déplaçait qu'en temps de crise, à la suite de pertes dans nos rangs. Le fait de venir en Afghanistan à cet instant, même rapidement, est perçu comme une marque de respect», assure un ancien général.
Lors de son déplacement à Kaboul et en Kapisa, Hollande a indiqué qu’environ 2000 hommes, sur 3400, devraient avoir quitté le théâtre des opérations avant la fin 2012. En 2010, lors du sommet de l’Otan à Lisbonne, les Alliés étaient convenus d’un agenda prévoyant un retrait des forces étrangères en 2014. Le Président a évoqué lors de son déplacement le maintien d’une prés