Menu
Libération

Libye L’espoir a gagné

Article réservé aux abonnés
Du soulèvement à la libération, le philosophe Bernard-Henri Lévy signe un film qui retrace les huit mois d’insurrection.
publié le 25 mai 2012 à 22h26

On pense, en voyant ce film, à ces images de foules et de destruction, à la guerre d’Espagne. Le peuple se bat contre la dictature. Et, on s’en souvient, perd la guerre. Dans le désert libyen, cette fois, la révolution gagnera la bataille, le soutien international viendra au secours du peuple assiégé, le tyran Kadhafi n’y survivra pas. Bernard-Henri Lévy se trouve au Caire, sur la place d’une autre révolution, en février 2011, quand il décide d’aller en Libye. Et se trouve emporté, témoin et très vite acteur de la rébellion.

L'écrivain et philosophe devient militant et homme politique, au nom du «devoir d'ingérence», le temps de la révolution libyenne. Pendant ces huit mois, il écrit son journal, «la seule manière honnête de faire, quand il n'y a pas de finalité silencieuse orientant ce que l'on est en train de vivre», dit-il. Ce sera un livre, paru en novembre 2011, la Guerre sans l'aimer (Grasset).

Mais le photographe Marc Roussel, qui l'accompagne dans ses aventures (déjà présent à ses côtés en Afghanistan), se met soudain à tenir lui aussi son journal, filmant au cœur des événements grâce au nouvel appareil photo Canon 5D. L e Serment de Tobrouk est la chronique filmée de l'intérieur de la révolution libyenne. De mars 2011 - lors du premier voyage à Benghazi et de la première rencontre avec Moustafa Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), avec les chefs improvisés du soulèvement contre Kadhafi - jusqu'à la libér