Le chef des observateurs de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, a condamné samedi la «tragédie brutale» à Houla, dans le centre de la Syrie, affirmant que les observateurs s'étaient rendus sur place et avaient compté plus de 92 morts, dont 32 enfants de moins de 10 ans. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avait auparavant fait état de la mort de plus de 90 civils dont de nombreux enfants dans des bombardements depuis vendredi sur la région de Houla. L'opposition a attribué ce massacre au régime.
Les bombardements sur Houla ont débuté vendredi midi sur la périphérie de Houla, en particulier sur les villages de Taldo au sud et Tibé à l’ouest, et ils se sont poursuivis jusqu’à l’aube, a précisé le chef de OSDH, Rami Abdel Rahmane. Samedi, de nombreux habitants de Tibé et Taldo fuyaient vers le centre de Houla par crainte de nouveaux bombardements, tandis que des vidéos amateur mises en ligne sur YouTube montrent de images terribles de cadavres d’enfants gisant par terre.
Le général Mood a ajouté que «les observateurs ont confirmé (…) l'usage d'artillerie tirée depuis des chars». «Quels qu'ils soient, ceux qui ont commencé, ceux qui ont répliqué et ceux qui ont perpétré cet acte déplorable de violence doivent être tenus pour responsables», a-t-il poursuivi au cours d'une conférence de presse à Damas. Il a en outre prévenu d'un risque de guerre civile. «Ceux qui utilisent la violence pour leurs propres objectifs pourraient créer plu