Dès le début de l'insurrection syrienne, en mars 2011, l'une des tactiques du régime de Bachar al-Assad a été de s'attaquer aux enfants dans les régions dissidentes. Ce qui s'est passé samedi à Houla, près de Homs, témoigne que, même sous le regard de la communauté internationale, il n'a en rien renoncé à cette pratique. Cette fois, ce sont plus de 32 enfants de moins de 10 ans qui ont été tués. Un chiffre annoncé par le chef des observateurs de l'ONU, le général Robert Mood, qui a indiqué aussi que plus de 80 adultes ont péri dans les bombardements de cette ville et de sa région. «Cet usage disproportionné de la violence est inacceptable et impardonnable. L'assassinat d'enfants innocents et de civils doit cesser», a insisté l'officier au cours d'une conférence de presse à Damas.
Linceuls. Epouvantables, les vidéos postées sur YouTube ont montré les crânes fracassés et les visages ensanglantés d'enfants serrés les uns contre les autres dans une morgue improvisée, ainsi que des dizaines de linceuls blancs alignés dans une fosse commune. Elles ont provoqué un sursaut d'indignation de la communauté internationale, qui, depuis plusieurs semaines, manifestait un intérêt des plus limités pour la Syrie. Pas la moindre mesure concrète, cependant, mais un appel de Londres à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité «dans les prochains jours», tandis que Paris entamait des contacts pour réunir le «groupe des pays amis du peuple syrien» (Etats-Unis,