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Libération

Damas massacre en présence de Kofi Annan

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Syrie. Malgré la présence du médiateur de l’ONU, une cinquantaine de civils auraient été tués, hier, à Hama.
Kofi Annan s'exprime devant la presse à son arrivée à Damas, en Syrie, le 28 mai 2012 (Photo Louai Beshara. AFP)
publié le 28 mai 2012 à 22h16

Après Houla, c’est la grande ville de Hama qui était hier sous le feu de l’artillerie syrienne où les opposants craignent de nouveaux massacres. Selon une personnalité de l’opposition, Abdel Hamid al-Atassi, une cinquantaine de civils y auraient déjà été tués, un chiffre impossible à vérifier. La vieille cité, qui fut terriblement châtiée en 1985 pour s’être soulevée, - environ 15 000 morts - est la cible d’une offensive des forces gouvernementales sur des quartiers résidentiels en représailles du décès de soldats dans des affrontements avec des déserteurs.

A l'évidence, l'arrivée hier de Kofi Annan n'a en rien changé les ardeurs répressives du régime. Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe a qualifié le massacre perpétré vendredi à Houla, où 108 personnes, dont une cinquantaine d'enfants, ont trouvé la mort, d'«acte répugnant aux conséquences profondes». Mais il s'est gardé d'accuser directement Damas. La tuerie met pourtant sérieusement à mal son plan de paix, l'Armée syrienne libre ayant déclaré qu'elle ne se sentait plus tenue de le respecter.

A Houla, où des manifestations se sont déroulées pour le troisième jour consécutif afin de dénoncer le massacre, on pouvait lire sur une banderole «L'ONU nous tue», témoignage de la colère grandissante des militants contre la communauté internationale accusée d'inaction.

La veille, le Conseil de sécurité de l'ONU avait certes condamné les autorités syriennes, dénonçant dans une déclaration adoptée à l'unanimité <